Si certains n'aiment pas la France qu'ils la quittent

"Si certains n'aiment pas la France qu'ils la quittent". C'est avec ces mots que le chef de l'UMP a de nouveau enfourché le cheval de la présidentielle. La surenchère de l'immigration est au top. Il y a quelques années, l'air dédaigneux, les hommes de la droite dite républicaine regardaient ceux de l'extrême droite tissés les fils de la haine de l'autre et surtout ressassaient sur l'amour de la France avec le thème de l'immigration.

S'il est vrai que de nombreux tuyaux existent entre la droite et l'extrême droite, le créneau sur l'étranger, l'autre, le différent a permis depuis de nombreuses années aux FN, MNR, MPF de bâtir un fond électoral qui suscite des convoitises. De temps en temps, par à-coups, la droite républicaine vient puiser dans ce vivier. Souvenez-vous du bruit et des odeurs de Jacques Chirac. Cette sortie médiatique n'avait pas pu, en son temps, gommer l'image de générosité qu'il faisait paraître avec son projet de "la fracture sociale". Il avait donné des gages aux frontistes et avait conservé la sympathie des militants de gauche.

Cette manière de ratisser large, même dans les eaux boueuses de l'intolérance avait marché en 1995, pourquoi ne marchera t-elle pas en 2007.

De nombreux Français d'origine étrangère trouvaient il y a quelques années les propos de JM Lepen associant l'intégration de uns dans l'exclusion des autres choquant. Aujourd'hui, ils sont prêts à pardonner des amalgames, des mises à l'index, car ils trouvent le président de l'UMP, dynamique, sympathique, volontaire. Ils s'apprêtent ainsi à mêler leurs voix à ceux de l'extrême droite. Bonne chasse